Thierry Van Cleemput, coach de David Goffin: "Une saison mitigée"
Sa blessure à l’œil a ruiné une partie importante de sa saison.
- Publié le 09-10-2018 à 13h15
- Mis à jour le 09-10-2018 à 13h16
Sa blessure à l’œil a ruiné une partie importante de sa saison. Quand Thierry Van Cleemput doit sélectionner un adjectif du dictionnaire pour qualifier la saison 2018 de David Goffin, il ne tourne pas autour du pot. Il refuse en effet de se voiler la face. "Nous sortons d’une saison mitigée, dit-il. Il n’a pas brillé sur deux Grands Chelems et a sorti un résultat correct sur les deux autres. Son ratio de points n’est pas inintéressant vu le temps passé sur le terrain. Il a réalisé de bonnes performances, mais il faut revoir sa saison dans son contexte."
Il remonte alors au mois de novembre 2017 lorsque David Goffin surfait sur le haut de la vague au Masters et en finale de Coupe Davis. "Il a fini en apothéose. Il confirmait sa progression depuis 2014. Il avait terminé l’année 2014 à la 22e place, 2015 à la 16e, 2016 à la 11e et 2017 à la 7e. En 2018, il pourrait terminer entre 18 et 25. S’il avait achevé la saison, il aurait adouci la perte des points. Il sortait donc de 4 ans de compétition sans arrêt. Il traînait une blessure fonctionnelle au genou qui était la conséquence de sa chute (cheville) à Roland-Garros. Il avait pu jouer jusqu’au bout sans aggraver son état."
Vu son statut, il démarrait la saison 2018 avec de très hautes attentes autour de lui. "Les gens le voyaient déjà comme un candidat à la victoire finale de l’Open d’Australie. À Melbourne, il n’était pas dans le bon état d’esprit."
Il a fini par revenir dans le coup à Montpellier et à Rotterdam avant le drame contre Grigor Dimitrov. Cette blessure a l’œil a été très lourde à gérer.
"Nous voulions le remettre sur un terrain. En réalité, l’œil est un organe précieux non seulement pour voir, mais aussi pour la confiance en soi car il permet de bien percevoir ce qui nous entoure. Comme entraîneur, il est difficile de se positionner par rapport à ce type de blessure. Sa convalescence lui a coûté beaucoup d’énergie. Nous avons pu le remettre en compétition pour la saison sur terre battue. Il n’a pas ménagé ses efforts et a bossé plus que de normal pour revenir. Ce gros coup d’accélérateur ne l’a pas mis dans les conditions idéales."
Sa partie de saison sur terre battue s’est avérée positive. "Le bilan n’était pas mauvais du tout."
Dès les premiers pas sur gazon, le château de cartes s’est effondré. "Le gazon n’a pas répondu à nos attentes."
Son coude a finalement décidé d’une fin de saison précoce.